DORS MON AMI à Hamid Nacer Khodja
Tu as parcouru la route
Jusqu’au bout du chemin
… sans plaintes
Toi l’ami des Poètes
Comment dire
… l’indescriptible
Comment crier…
Que tu es parti
Trop tôt, trop loin
… Des méandres
De la vie dont tu as tracé
… Les sillons
Tu les voulais tout droits
Qu’importe…
La blessure…
De l’ami disparu
Fidèle… tu ne cessais
D’honorer…
L’Autre
En t’oubliant parfois
Au détour d’une impasse
Parti...loin d’une Terre
Que tu n’as cessé d’honorer
Malgré les soupirs
Terre ingrate…
Telle marâtre refusant
Son sein …
Et seulement Toi
Fidèle à l’infidèle qui ne reconnait
Pas les siens
Infidèle, celle qui n’a de cesse
D’imposer des valeurs improbables
Et pourtant…tu es resté
Malgré la chute, la déception
Mais sans gémissement
Tu as poursuivi ton trajet
Dépoussiéré les livres,
Déterré les œuvres
Et trouvé les Mots
Et les mettre en Lumière
Enfant de la Terre
Au sourire narquois
Qui cachait une ombre
Celle que tu ne dévoilais pas
Pour ne pas avoir été
… Le Prince
Dors l’ami… au son
D’une berceuse kabyle
Dors mon ami
Que les anges veillent
Sur ton corps
Jamais entaché.
Eṭṭes , eṭṭes a gma
Eṭṭes a win
aɛzizen feli !
@Rénia Aouadène