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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 16:05

« Abolies les frontières du temps, mais aussi abolie la séparation antagonique entre le masculin et le féminin, pour laisser place à une collaboration éclairée où dialogue le meilleur ! Comme dans l’utopie évoquée au cœur d’un passage du roman de Rénia Aouadène, Nedjma et Guillaume, lu par les comédiennes et comédiens des Singuliers associés au cours de la table ronde Ecritures féminines de la diversité :
« … imaginez les relations humaines sans dominant, sans dominée… ». (J’entends la voix des comédiens… En polyphonies, en respons, en murmures, en canons, en bruissements, en cris, ils
portèrent à l’incandescence les textes des auteures présentes durant toute la semaine, ainsi que ceux de l’hommage à Assia Djebar en ouverture.) Au cours de cette table ronde si sensible où les écrivaines livrèrent le plus intime de leurs parcours migratoires et de leur création, Rénia, notre reina andalouse, ardente polygraphe marseillaise à l’accent kabyle (ou l’inverse), nous ouvrit les portes de son enfance. A Marseille où toutes les communautés d’immigrés se mêlaient et s’entraidaient, elle nous fit rencontrer sa grand-mère adoptive, une Sarde chrétienne qui devint une mère pour sa jeune maman musulmane, veuve de la guerre d’Algérie.
« Cette écrivaine me fait penser à des personnages tout
droit sortis de l'univers d’Almodovar » (Karim T
.)
Ce fut l’une des diverses occasions d’échanges intenses qui émaillèrent la semaine des Citoyennes de la diversité :
« Cette possibilité, devenue rare aujourd'hui, qui nous a été offerte de nous retrouver, de partager des moments forts d'amitié, de convivialité quels que soient nos parcours de vie, nos origines sociales, ethniques, culturelles, etc. » (Jean-François Capéran, président de l’association Cultures Maghreb Limousin)
C’est encore le cœur sur la main et des braises dans les yeux que Rénia enflamma le Café Littéraire de son long poème épique : Harraga, sur les pas et les drames des migrants.
Car une Citoyenne est aussi un être engagé dans les grandes causes de l’Humain et de l’Histoire, et les créatrices de cette semaine exceptionnelle ne dérogèrent pas : comme Mounira Chatti avec les femmes de la révolution « du jasmin » en Tunisie, Keltoum Staali avec les enfants martyrs de la guerre civile algérienne. » MARIE VIROLLE - Festival Limoges - Nov 2015

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